La Hongrie pourra payer Gazprom plus tard pour des livraisons de gaz si cela s'avère nécessaire. C'est ce que le gouvernement du pays a convenu avec la compagnie gazière publique russe. Les prix élevés du gaz exercent une pression sur les finances publiques hongroises, et l'accord mis en place pour cet hiver pourrait dès lors fournir une marge de manœuvre supplémentaire.
La Hongrie est l'un des pays de l'UE les plus dépendants du gaz russe. Dans le même temps, elle ne peut pas compter sur les fonds de l'UE en raison des préoccupations relatives à la corruption et au népotisme sous la direction du Premier ministre Viktor Orbán. En conséquence, les réserves du pays ont diminué et le forint hongrois a également chuté de 4% par rapport à l'euro la semaine dernière.
La Turquie souhaite également pouvoir retarder ses paiements à Gazprom, rapporte l'agence de presse financière Bloomberg sur la base d'initiés. Ankara souhaiterait reporter une partie des paiements à 2024. Auparavant, la société publique turque d'énergie Botas avait déjà été autorisée à payer un quart de ses factures en roubles plutôt qu'en dollars.
La lire turque s'est déjà dépréciée de plus d'un quart par rapport au dollar cette année. Le pays souffre en conséquence de l'augmentation du prix du gaz, qui devait être payé en dollars.
Les premiers réservistes ont été déployés, après l'annonce de la mobilisation partielle, dans les régions ukrainiennes occupées de Donetsk et Lougansk, a indiqué lundi le ministère russe de la Défense sur la messagerie Telegram.
"Des soldats mobilisés suivent un entraînement au combat dans la République populaire de Donetsk", indique ainsi le ministère. Une vidéo montre des soldats s'entraînant au tir. L'armée russe avait déjà annoncé auparavant que des réservistes étaient arrivés à Lougansk.
Tant dans les régions de Lougansk que de Donetsk, les Russes sont sur la défensive face à l'avancée ukrainienne et ont dû se retirer de la ville stratégique de Lyman le week-end dernier.
Selon le ministère russe de la Défense, les réservistes ne seront pas déployés pour combler les vides, mais devront sécuriser les voies d'approvisionnement derrière le front après leur entraînement. Avant d'être déployés, tous les réservistes doivent suivre une formation pour rafraîchir leurs connaissances militaires. Selon les experts, la plupart des réservistes seront déployés d'ici un à deux mois.
Le président Volodymyr Zelensky et d'autres responsables ukrainiens ont débattu lundi sur Twitter avec le milliardaire américain Elon Musk de l'invasion russe, l'ambassadeur de Kiev en Allemagne allant jusqu'à dire au fondateur de SpaceX "d'aller se faire voir".
L'échange a commencé avec une proposition d'Elon Musk de paix entre Kiev et Moscou basée sur de nouveaux référendums sous supervision de l'ONU, l'abandon de la Crimée à la Russie et d'un "statut neutre" pour l'Ukraine.
Le milliardaire américain a laissé à ses abonnés sur Twitter le choix de voter "Oui" ou "Non" à cette proposition.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répondu avec un autre sondage pour ses abonnés: "Quel Elon Musk préférez-vous, celui qui soutient l'Ukraine ou celui qui soutient la Russie?"
Le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a proposé "un meilleur plan de paix" avec la "libération de ses territoires par l'Ukraine, y compris la Crimée annexée", une "démilitarisation et dénucléarisation" de la Russie et que les "criminels de guerre" soient traduis devant la justice internationale.
"Ma réponse très diplomatique est d'aller vous faire voir", a lancé pour sa part l'ambassadeur ukrainien en Allemagne Andriï Melnyk.
Elon Musk a ensuite plaidé que la Russie pourrait choisir de mener une mobilisation plus large de sa population pour une "guerre totale" qui mènera à "un nombre de morts dévastateur dans les deux camps".
"Une victoire de l'Ukraine est peu probable dans une guerre totale. Si vous vous souciez du peuple ukrainien, cherchez la paix", a-t-il écrit.
Une bagarre a éclaté sur une base militaire près de Moscou entre des soldats nouvellement mobilisés et d'autres militaires qui servent sous les drapeaux depuis plus longtemps, selon divers médias. "Les nouveaux incorporés ne sont pas accueillis à bras ouverts, au contraire: ils doivent donner leurs vêtements et leurs téléphones portables", selon le site d'information Baza.
Les nouvelles recrues ne l'ont toutefois pas entendu de cette oreille et ont pris le dessus face aux "anciens" qui n'ont dû leur salut qu'en se réfugiant dans un local de l'unité d'où ils ont appelé la police. Le calme n'est revenu qu'à l'arrivée des forces de l'ordre. Aucune plainte n'a été déposée.
Une femme d'une quarantaine d'années a été tuée lundi dans le bombardement par les forces ukrainiennes d'un village situé à proximité de la frontière entre la Russie et l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région russe de Belgorod.
"Les forces armées ukrainiennes ont bombardé notre village de Golovtchino dans le district municipal de Graïvoron. Les obus ont touché le centre du village, il y a des destructions", a indiqué Viatcheslav Gladkov.
La région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a été visée à plusieurs reprises par des tirs depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.
Le directeur général de la centrale nucléaire de Zaporijia, arrêté vendredi par la Russie, a été libéré, a annoncé lundi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
"Je salue la libération d'Igor Mourachov", a tweeté le chef de l'instance onusienne, Rafael Grossi. "J'ai reçu la confirmation qu'il est rentré chez lui sain et sauf".
Il avait été interpellé par une "patrouille russe" alors qu'il se rendait depuis la centrale vers la ville d'Ernogodar, contrôlée par les Russes, selon l'opérateur ukrainien Energoatom.
La Lituanie a annoncé lundi l'expulsion du chargé d'affaires russe à Vilnius, en raison d'actions et de déclarations "incompatibles avec son statut diplomatique".
"Sergei Ryabokon a cinq jours pour quitter le pays", a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
En l'absence de l'ambassadeur, qui est en Russie et dont Vilnius a fait savoir en avril qu'il était persona non grata, Sergei Ryabokon est le diplomate russe de plus haut rang en Lituanie.
Le vice-ministre lituanien des Affaires étrangères, Mantas Adomenas, a déclaré à la presse que M. Ryabokon était expulsé en raison d'une "déformation cynique des événements historiques" dans des commentaires qu'il a fait sur l'attaque soviétique contre la Lituanie en 1991, qui a tué 14 civils et blessé plus de 700 personnes.
La capitale ukrainienne Kiev a recommandé lundi le retour au port du masque dans les lieux publics face à une nouvelle vague de Covid-19, alors que le système de santé est sous pression du fait de l'invasion russe.
"Les autorités de la ville appellent les résidents de Kiev à porter de nouveau les masques" en raison de l'essor des cas de coronavirus, a indiqué la mairie sur la messagerie Telegram.
Au cours de la semaine écoulée, 2515 cas, 242 hospitalisations et 22 décès ont été recensés dans la capitale ukrainienne, selon un décompte officiel.
Les autorités municipales recommandent le port du masque "dans les transports publics, les endroits accueillant de la clientèle et dans les lieux d'enseignement", selon le communiqué.
La semaine dernière, le vice-ministre de la Santé Igor Kouzine s'était inquiété de la hausse des cas de Covid auprès du média allemand Deutsche Welle, relevant en outre que le système de santé "enregistrait des pertes tous les jours" à cause de la guerre.
Depuis le début de l'invasion en février, "18 établissements accueillant des patients du Covid ont été détruits, 15 autres partiellement détruits et plus de 100 sont sous occupation", avait-il ajouté.